2006-12-23
Enfants de la lune
La pleine lune brille telle un ossement
Sa froide clarté coule au fond de chaque cœur,
spectre crevé qui perd l'éternelle liqueur,
le philtre d'amour des nuits affranchies du temps
quand l'air est doux et chuchote aux amants
ce qu'ils taisaient partout, entravés par la peur
de passer pour des fous, haïs de chiens jappeurs
s'ils confiaient leurs goûts... Ils se sentent enfants,
ils se savent maudits. Captifs de la lune,
ils voudraient s'aimer sans retenue aucune,
comme les bêtes griffues qu'ils sont devenus
Car leurs veines charrient l'essence subtile,
l'ichor embrasé, de la lune descendue,
qui nourrit l'ardeur des garous infantiles...
Sa froide clarté coule au fond de chaque cœur,
spectre crevé qui perd l'éternelle liqueur,
le philtre d'amour des nuits affranchies du temps
quand l'air est doux et chuchote aux amants
ce qu'ils taisaient partout, entravés par la peur
de passer pour des fous, haïs de chiens jappeurs
s'ils confiaient leurs goûts... Ils se sentent enfants,
ils se savent maudits. Captifs de la lune,
ils voudraient s'aimer sans retenue aucune,
comme les bêtes griffues qu'ils sont devenus
Car leurs veines charrient l'essence subtile,
l'ichor embrasé, de la lune descendue,
qui nourrit l'ardeur des garous infantiles...
Libellés : Poème