2006-11-20

 

La SF en images de synthèse

Comme on disait de Mahomet et de la montagne, on peut dire que si le cinéma ne vient pas à la littérature, il devient maintenant possible pour la littérature de venir au cinéma...

L'auteur français Yann Minh (Thanatos — Les récifs) a réalisé un court-métrage en haute définition disponible ici en QuickTime. Il s'agit d'une expérience plus visuelle que narrative, mais j'ai eu l'impression d'y retrouver des images et des scènes qui auraient pu être inspirées par le roman. En tout cas, il s'agit d'une réalisation à base d'images de synthèse qui vaut bien 90% de ce qu'on peut voir ces temps-ci sous l'étiquette « science-fiction ». J'ai beau aimer ce que je vois, de temps en temps, de Battlestar Galactica ou de Stargate Atlantis, sans parler de trucs plus anciens comme Stargate SG-1 ou les différentes séries de la machine Star Trek, mais on finit souvent par retrouver le même imaginaire visuel.

Si cinq minutes de cette qualité peuvent être réalisées par un seul créateur, j'avoue me demander ce qui empêcherait la création de réalisations semblables inspirées par d'autres textes de SF. La rentabilité, sans doute... Et le problème des acteurs. On peut synthétiser l'apparence des acteurs, voire certaines mimiques, mais on ne peut pas encore créer des voix ex nihilo. Et même si c'est sans doute loin de coûter ce que coûte une super-production de SF de nos jours, un petit budget n'est pas plus facile à justifier qu'un grand s'il n'y a pas un retour sur investissement acceptable...

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Comments:
Les images de synthèse ont déjà considérablement chambardées les règles du jeu pour les films à petit budget. Un excellent exemple serait _MirrorMask_ du tandem Neil Gaiman et Dave McKean, un film splendide qui a été produit avec un budget tout à fait modeste. Ce que je reproche presque toujours aux courts métrages en images de synthèse qui foisonnent sur le web, souvent superbes, c'est la faiblesse des histoires.

Joël Champetier
 
Bien d'accord avec vous deux...

J'attends avec une impatience fébrile, après le Seigneur des anneaux, celle de Fondation d'Issac Asimov.
 
Pour une histoire, il faut des personnages, d'habitude, et donc des acteurs. Or, ceux-ci ne peuvent pas encore être de synthèse. Je crois que c'est un obstacle important pour les courts métrages par des amateurs.
 
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