2006-06-16
Sans thème
Le sonnet du jeudi est le temps suspendu
avant le vendredi, la chute dans la fosse
qui se creuse à minuit pour l'homme qui endosse
le fardeau qu'aujourd'hui il a enfin rendu
Quand ses forces l'ont fui, quand il attend son dû,
le forçat se nourrit en épiçant sa sauce,
heureux d'avoir fini le chemin qui se hausse
jusqu'au bout des replis des mois qu'il a vendus
Si le temps se déplie, laissant souffler les doutes
mais l'espérance aussi, il ne sait quelle route
prendre le vendredi pour qu'un premier répit,
entre deux parts de nuit, n'ait pas le goût de sel
du rêve inabouti, lourde sauce épaissie
de regrets qu'on fourbit, de possibles qu'on scelle
avant le vendredi, la chute dans la fosse
qui se creuse à minuit pour l'homme qui endosse
le fardeau qu'aujourd'hui il a enfin rendu
Quand ses forces l'ont fui, quand il attend son dû,
le forçat se nourrit en épiçant sa sauce,
heureux d'avoir fini le chemin qui se hausse
jusqu'au bout des replis des mois qu'il a vendus
Si le temps se déplie, laissant souffler les doutes
mais l'espérance aussi, il ne sait quelle route
prendre le vendredi pour qu'un premier répit,
entre deux parts de nuit, n'ait pas le goût de sel
du rêve inabouti, lourde sauce épaissie
de regrets qu'on fourbit, de possibles qu'on scelle
Libellés : Poème