2006-03-24

 

Libation

La Mort n'avertit pas, elle égorge d'un trait,
crevant le cœur que l'on croyait fortifié,
exécutant un jugement ratifié
avant d'être annoncé, comme s'il était prêt

le coeur blessé la nuit, quand le flanc il montrait
au fer qui l'a meurtri et a sacrifié
son sang clair, recueilli de l'âme horrifiée
dans la coupe remplie d'amour et de regret.

Ce vin pâle et doré reste comme un rayon
du Soleil des étés heureux que nous payons
si longtemps après d'une agonie partagée

Cette coupe de sang tiré d'un cœur béant,
quand la peine de l'autre est ma peine encagée,
se boit à la fin, pour embrasser le néant.

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