2006-03-08
Les voyageurs masqués
Dans l'autobus rempli, je suis seul et je bous,
consumé par la rage, la frustration,
la tristesse, le deuil, ces noires passions,
qui m'enlisent et qui m'entravent comme une boue.
Je suis de ceux qui fuient un souvenir tabou,
un rappel honni, et non de la nation
des gens absorbés, heureux, que nous lassions
par nos plaintifs récits de victimes à bout
Fuite en silence qui oublie de quémander
la vérité de ceux qui n'ont pas demandé
ces inquiétudes, ces angoisses et tourments
qui creusent au-dedans l'abîme inconnu d'autrui.
Car tous les passagers de la nef aux déments
peuvent s'ignorer avant de sombrer dans la nuit.
consumé par la rage, la frustration,
la tristesse, le deuil, ces noires passions,
qui m'enlisent et qui m'entravent comme une boue.
Je suis de ceux qui fuient un souvenir tabou,
un rappel honni, et non de la nation
des gens absorbés, heureux, que nous lassions
par nos plaintifs récits de victimes à bout
Fuite en silence qui oublie de quémander
la vérité de ceux qui n'ont pas demandé
ces inquiétudes, ces angoisses et tourments
qui creusent au-dedans l'abîme inconnu d'autrui.
Car tous les passagers de la nef aux déments
peuvent s'ignorer avant de sombrer dans la nuit.
Libellés : Poème