2005-12-19
Le futur revient
Je me demande s'il faut remercier le président George W. Bush... Eh oui, sans lui, il n'y aurait peut-être pas ce regain d'intérêt pour le futur qui se manifeste depuis quelques temps. Après tout, il est l'utopiste le plus puissant de la planète, et, depuis septembre 2001, il ne s'est pas privé d'exposer sa vision de l'avenir, qui se résume à une croisade en faveur de la liberté et de la démocratie pour accoucher d'un monde entièrement composé de nations libres, démocratiques et pacifiques.
Son insistance génère-t-elle enfin des contre-discours? Il serait temps. Cette semaine, Radio-Canada (La Première Chaîne) nous promet une émission sur les utopies. Depuis deux ou trois semaines, Le Monde inclut des opinions sur le sujet des futurs possibles, et de l'avenir en général. (Il y a eu un article du philosophe Yves Michaud qui citait des auteurs de science-fiction.) En Italie s'est tenu en septembre dernier un grand colloque sur l'avenir façonné par le développement des sciences et des techniques.
Cette rencontre vénitienne était placée d'emblée sous le signe d'un souci pour le devenir de nos sociétés marquées par l'évolution des sciences et des techniques : «The idea of this conference springs from an awareness that the problems and dilemmas generated by unrelenting scientific and technological progress are not being adequately discussed in society as a whole. As science exerts an ever more pervasive influence on our lives, society seems ill-informed about the short and long term implications of scientific advance, little interested in strategic decisions regarding investment in research, and unaware of the social, economic and cultural consequences of the continuing technological revolution.»
Si la programmation de cette première rencontre semble avoir été un peu hétéroclite (et dominée par des débats médicaux justifiés par la subvention de fondations luttant contre le cancer), celle de l'an prochain semble déjà mieux structurée, à en juger par l'annonce (.PDF) qui en est faite sur le site.
Tout cela ne fait pas encore un mouvement cohérent, voire une contre-vision de l'avenir, mais ne nous privons pas de raisons d'espérer. Au minimum, les résultats des réunions de Montréal (sur le réchauffement climatique) et de Hong Kong (sur les échanges commerciaux) laissent entrevoir une détermination de ne pas dédaigner les futuribles... Même si les déclarations ne seront pas toutes suivies d'effet, elles posent des jalons — et dans la bonne direction, je crois.
Son insistance génère-t-elle enfin des contre-discours? Il serait temps. Cette semaine, Radio-Canada (La Première Chaîne) nous promet une émission sur les utopies. Depuis deux ou trois semaines, Le Monde inclut des opinions sur le sujet des futurs possibles, et de l'avenir en général. (Il y a eu un article du philosophe Yves Michaud qui citait des auteurs de science-fiction.) En Italie s'est tenu en septembre dernier un grand colloque sur l'avenir façonné par le développement des sciences et des techniques.
Cette rencontre vénitienne était placée d'emblée sous le signe d'un souci pour le devenir de nos sociétés marquées par l'évolution des sciences et des techniques : «The idea of this conference springs from an awareness that the problems and dilemmas generated by unrelenting scientific and technological progress are not being adequately discussed in society as a whole. As science exerts an ever more pervasive influence on our lives, society seems ill-informed about the short and long term implications of scientific advance, little interested in strategic decisions regarding investment in research, and unaware of the social, economic and cultural consequences of the continuing technological revolution.»
Si la programmation de cette première rencontre semble avoir été un peu hétéroclite (et dominée par des débats médicaux justifiés par la subvention de fondations luttant contre le cancer), celle de l'an prochain semble déjà mieux structurée, à en juger par l'annonce (.PDF) qui en est faite sur le site.
Tout cela ne fait pas encore un mouvement cohérent, voire une contre-vision de l'avenir, mais ne nous privons pas de raisons d'espérer. Au minimum, les résultats des réunions de Montréal (sur le réchauffement climatique) et de Hong Kong (sur les échanges commerciaux) laissent entrevoir une détermination de ne pas dédaigner les futuribles... Même si les déclarations ne seront pas toutes suivies d'effet, elles posent des jalons — et dans la bonne direction, je crois.
Libellés : Futurisme