2015-05-11

 

Mon troisième Prix Solaris (et quelques statistiques)

Hier, le dimanche 10 mai, la revue Solaris a accordé le Prix Solaris 2015 à ma nouvelle « Garder un phénix en cage ».  Un jury composé de Francine Pelletier, Pascale Raud et Philippe Turgeon a jugé les textes soumis de manière anonyme à leur attention et a aussi accordé une mention spéciale à la nouvelle « Comment nous sommes devenues écrivaines » de Natasha Beaulieu.  Ma nouvelle sera publiée dans la revue Solaris et me vaut une bourse de 1 000 $.

Le Prix Solaris existe depuis 1977, quand il a été fondé par l'équipe du magazine Requiem sous le nom de Prix Dagon.  Il a pris son nom actuel en 1981 quand il s'est aussi ouvert pour quelques années aux auteurs de toute la francophonie.  À partir de 1989, le Prix Solaris a de nouveau été réservé aux seuls créateurs canadiens.  De 1982 à 2000 inclusivement, un prix a également été décerné à la meilleure bande dessinée soumise dans le cadre du prix.  Parmi les sommités du milieu de la BD, André-Philippe Côté (sous le nom d'André Côté) et Djief (sous le nom de Jean-François Bergeron) ont tous les deux remporté un Prix Solaris pour une bande dessinée, en 1982 et 1997 respectivement.  Marc Pageau est le seul créateur à avoir remporté deux fois le Prix Solaris de la BD.

Depuis 1977, 61 Prix Solaris individuels ont été remis (51) ou non (10).  Comme je dispose de l'année de naissance de 41 des 51 lauréats désormais connus, j'en ai profité pour calculer l'âge maximal de ces lauréats durant l'année où ils ont reçu le Prix Solaris.  Ainsi, j'obtiens que l'âge moyen des gagnants du Prix Solaris a été de 32 ans et demi environ.  Le gagnant le plus âgé est Michèle Laframboise, qui a eu 50 ans en 2010.  Le gagnant le plus jeune est le premier de tous, Daniel Sernine, qui a eu 22 ans en 1977.  Sernine est également la seule personne à détenir un Prix Dagon et un Prix Solaris.

Outre Sernine, cinq autres écrivains ont remporté deux fois le Prix Solaris : Harold Côté, Luc-André D'Aragon, Éric Gauthier, Michèle Laframboise et Josée Lepire.  Des trente-six écrivains qui ont obtenu un Prix Solaris, je suis le seul pour l'instant à en avoir récolté trois.  Ma première participation remonte à 1985-1986 si je me souviens bien, quand Richard Canal avait gagné pour sa nouvelle « C.H.O.I.X. », mais je n'ai pas concouru chaque année.  J'ai même été juré en 1997 quand Luc-André D'Aragon avait gagné pour « Funambules ».  Selon mes archives, j'ai été second en 1986 (quoiqu'il y ait désaccord entre la lettre que j'ai reçue de Solaris et l'annonce parue dans la revue), 1996 et 2003, tandis que j'ai gagné le Prix Solaris en 1992 (à l'âge de 25 ans) et en 2012.  (Eh oui, j'avais moins de vingt ans quand j'ai participé pour la première fois et je me souviens d'avoir eu l'idée d'une scène pour ce qui deviendrait la nouvelle « Les proscrits de Géhenna » dans la cafétéria de mon école secondaire en Ontario.)

Au XXIe siècle, le lauréat le plus jeune a été Éric Gauthier, qui a eu 27 ans en 2002.  De fait, la moyenne d'âge des gagnants a grimpé.  Au XXIe siècle, elle a atteint 39 ans et des poussières.  Au XXe siècle, le lauréat le plus âgé avait été Alain Bergeron, qui avait eu 44 ans en 1994.  On ne peut nécessairement en conclure que les concurrents sont tous plus vieux, mais il est clair que le milieu compte une plus grande proportion d'écrivains aguerris.  Néanmoins, une moyenne d'âge de 33 ans pour toute l'histoire des Prix Solaris peut se comparer à la moyenne d'âge de 41 ans que j'avais calculée en 2007 pour les récipiendaires du Grand Prix de la science-fiction et du fantastique québécois (aujourd'hui Prix Jacques-Brossard).  A priori, on peut en conclure que le Prix Solaris a longtemps été un marche-pied pour une carrière littéraire, privilégié par conséquent par les débutants qui désiraient s'imposer à peu de frais.  Toutefois, depuis que la bourse du Prix Solaris est devenue fort intéressante, il se pourrait que le concours attire des auteurs plus chevronnés.

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Comments:
Héhéhé!
ce n'est que partie remise Jean-Louis!
Mais bravo, je sais à quel point tes textes sont riches.

Michèle
 
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