2015-05-08
Lecture et réminiscences d'Esther Rochon
Jusqu'à preuve du contraire, le congrès Boréal fondé en 1979 est la plus ancienne rencontre littéraire en existence au Québec, après les Rencontres québécoises internationales des écrivains (1972) et
les salons du livre de Montréal (1950), du Saguenay (1953), de Rimouski
(1964), de Québec (ca. 1964/1972) et de l'Abitibi-Témiscamingue (1976). S'il y en a d'autres, j'aimerais qu'on me les signale. En raison de quelques années sautées, le congrès n'en est toutefois qu'à sa trente-deuxième édition cette année.
Il a commencé ce matin à l'hôtel Espresso avec le colloque « Métamorphose et changements d'allégeances ». Il s'est poursuivi en fin d'après-midi avec une soirée d'ouverture à la Maison des écrivains. Au programme, il y avait d'abord l'annonce du gagnant du Prix Jacques-Brossard, Pierre Pouliot (alias Vic Verdier) pour son roman de steampunk québécois L'Empire bleu sang.
Ensuite, après le lancement du nouveau numéro de Brins d'éternité et l'ouverture du bar, il y a eu une lecture d'Esther Rochon subventionnée par l'UNEQ sous les combles de la Maison des écrivains, dans une atmosphère de serre chaude. La petite pièce était remplie à craquer par une quinzaine de personnes qui ont eu droit à plusieurs réminiscences et révélations de la part d'Esther. Ainsi, elle a expliqué qu'elle a réécrit environ cinquante fois la lettre qui se trouve aux pages 30 à 32 de L'Archipel noir afin d'obtenir les résonnances qu'elle souhaitait. À la veille de recevoir l'Hommage visionnaire de SFSF Boréal, elle s'est penchée sur son passé et sur les idées de la jeune écrivaine qu'elle était au tournant des années 70, quand elle mettait en place l'univers de Vrénalik. Selon ses propres dires, elle avait « une vision utopique de ce que je ferais en littérature ». Elle partageait avec des écrivains de l'époque tels que Jacques Brossard et Jean-Marc Gouanvic l'ambition de produire une « littérature syncrétique » qui amènerait à aimer l'imaginaire en commençant par le réalisme. (Ceci pourrait correspondre aussi à l'approche d'un écrivain comme Emmanuel Cocke à la même époque, encore que la définition de réalisme dans le cas des écrits contemporains de Brossard et Cocke est particulière, et semble concerner surtout l'utilisation de références du quotidien des lecteurs.)
Esther Rochon a aussi évoqué sa conception d'une écriture « impressionnée » par les personnages. Elle a terminé en dédiant à Joël Champetier une lecture d'un passage de La Rivière des morts qu'il lui avait dit aimer particulièrement.
Il a commencé ce matin à l'hôtel Espresso avec le colloque « Métamorphose et changements d'allégeances ». Il s'est poursuivi en fin d'après-midi avec une soirée d'ouverture à la Maison des écrivains. Au programme, il y avait d'abord l'annonce du gagnant du Prix Jacques-Brossard, Pierre Pouliot (alias Vic Verdier) pour son roman de steampunk québécois L'Empire bleu sang.
Ensuite, après le lancement du nouveau numéro de Brins d'éternité et l'ouverture du bar, il y a eu une lecture d'Esther Rochon subventionnée par l'UNEQ sous les combles de la Maison des écrivains, dans une atmosphère de serre chaude. La petite pièce était remplie à craquer par une quinzaine de personnes qui ont eu droit à plusieurs réminiscences et révélations de la part d'Esther. Ainsi, elle a expliqué qu'elle a réécrit environ cinquante fois la lettre qui se trouve aux pages 30 à 32 de L'Archipel noir afin d'obtenir les résonnances qu'elle souhaitait. À la veille de recevoir l'Hommage visionnaire de SFSF Boréal, elle s'est penchée sur son passé et sur les idées de la jeune écrivaine qu'elle était au tournant des années 70, quand elle mettait en place l'univers de Vrénalik. Selon ses propres dires, elle avait « une vision utopique de ce que je ferais en littérature ». Elle partageait avec des écrivains de l'époque tels que Jacques Brossard et Jean-Marc Gouanvic l'ambition de produire une « littérature syncrétique » qui amènerait à aimer l'imaginaire en commençant par le réalisme. (Ceci pourrait correspondre aussi à l'approche d'un écrivain comme Emmanuel Cocke à la même époque, encore que la définition de réalisme dans le cas des écrits contemporains de Brossard et Cocke est particulière, et semble concerner surtout l'utilisation de références du quotidien des lecteurs.)
Esther Rochon a aussi évoqué sa conception d'une écriture « impressionnée » par les personnages. Elle a terminé en dédiant à Joël Champetier une lecture d'un passage de La Rivière des morts qu'il lui avait dit aimer particulièrement.
Libellés : Boréal, Science-fiction