2010-04-04

 

L'écume du temps qu'il fera

Pendant que des scientifiques se réunissaient en mars à Asilomar pour débattre de la régulation des interventions géo-climatiques, une nouvelle idée était lancée pour contrer le réchauffement climatique. En gros, il s'agirait de transformer les océans de la planète en... bains-tourbillons. (Mais personne n'a suggéré de faire appel à la compagnie Jacuzzi...)

Plus précisément, il s'agirait d'injecter des bulles microscopiques dans les eaux de surface des mers afin de les rendre plus brillantes (d'où le nom du concept, « Bright Water »), et donc plus réfléchissantes. En augmentant le nombre de ces bulles plus petites encore que celles trouvées dans l'écume habituellement, on accroîtrait l'albédo de la Terre (qui porte particulièrement mal son nom dans ce cas-ci, puisque la Terre pourrait être sauvée par l'importance de ses mers...). En réduisant l'échauffement des eaux de surface, ces micro-bulles permettraient également de juguler l'évaporation de l'eau douce des lacs et des rivières, ce qui ne serait pas sans importance pour la conservation des ressources hydriques dans les pays chauds, et même sous des latitudes plus tempérées.

Du point de vue de la pratique, la création du nombre requis de bulles ne serait pas trop énergivore, mais le plus gros point d'interrogation concerne la durée de vie de ces micro-bulles, une fois formées, car la longévité des bulles naturelles varie beaucoup. Comme quoi, une idée peut accoucher d'un projet de recherche susceptible d'employer un scientifique de plus — si cette nouvelle convention d'Asilomar n'entraîne pas des nouvelles règles décourageant de telles interventions.

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