2010-01-15

 

Les quartiers qui se marchent

Un petit logiciel qui parasite essentiellement les cartes Google permet de calculer l'index d'accessibilité à pied des quartiers urbains dans les villes de l'Amérique du Nord, et peut-être ailleurs. Il y a une longue liste de critères censés déterminer si un quartier est accueillant pour ceux qui désirent marcher plutôt que conduire : la densité, les transports en commun, l'existence d'un centre d'attraction susceptible de regrouper les piétons, les parcs et les espaces publics, la mixité sociale qui fait que riches et pauvres habitent et travaillent dans le même quartier, l'accessibilité des édifices (proches des trottoirs au lieu d'en être séparés par des terrains de stationnement), la proximité des écoles et lieux de travail, l'utilisation des rues par tous (cyclistes, piétons, utilisateurs des transports en commun), la densité du quadrillage des rues, la disponibilité de rampes, voies cyclables et bancs publics...

En pratique, je suis un peu dubitatif. À Québec, par exemple, un citadin demeurant au coin des boulevards Charest et Langelier obtiendrait un score de plus de 80 tandis que mon appartement à Montréal dépasse à peine le 60. Pourtant, en me fondant sur mon expérience personnelle, je suis loin d'être d'accord avec ces résultats. Pourquoi? Eh bien, j'ai l'impression que le logiciel néglige la différence de niveau entre la basse-ville et la haute-ville à Québec; l'hiver, si on a du mal à monter et descendre les pentes, ça fait une belle jambe (ou une jambe cassée!) au marcheur de la basse-ville qu'il y ait une abondance de commerces en haut, sur la rue Cartier, et vice-versa... De plus, les deux scores sont sans doute plus bas que nécessaire, car le logiciel ne dispose pas des données requises sur les transports en commun dans les villes canadiennes. Or, chez moi, j'ai un arrêt d'autobus à la porte, et deux stations de métro à distance de marche. Et même Québec a sa part de lignes d'autobus.

Néanmoins, si on tient compte des facteurs omis par le logiciel, on peut sans doute se faire une assez bonne idée de l'intérêt piétonnier comparatif des quartiers de nos villes...

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Comments:
remarque intéressante sur les escaliers et les pentes entre les deux portions de la ville à Québec ! Je confirme que l'hiver, même trajecto envisage que je monte ou descende la pente au mépris de la couche de glace qui court sur le trottoir... les logiciels n'ont pas de cervelle. J'ai tenté une descente ce soir, mais même avec un trottoir sec, c'est pas vraiment conseillé.
 
Très utile, Jean-Louis, merci!

Autant pour un déménagement que pour l'élaboration d'univers de SF.
La civilisation que j'élabore "marche" beaucoup, aussi.
 
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