2008-01-20
Des constellations signifiantes
Dans le numéro de février de la revue Discover, Jaron Lanier signe un article (« A shot in the dark: Let's talk to aliens by rearranging the star ») qui sera disponible ici un de ces jours. Pour communiquer avec des extraterrestres, il propose de déplacer des étoiles afin de former des graphstellations, des arrangements de soleils dont la disposition trahirait clairement une intervention délibérée (un dessein intelligent, autrement dit...).
Comme par hasard, une astronome de l'Université de Hawaii, Eugénie Chkolnik, vient d'annoncer la découverte d'un système quadruple formé de deux couples d'étoiles étroitement liées. Un tel système serait rare, et bien dans la veine d'une disposition d'étoiles envisagée par Lanier et ses sources, mais pas assez pour signaler une intention de communiquer...
L'idée de Lanier n'est pas excessivement originale. Dans ma nouvelle « Stella Nova », parue en anglais dans On Spec en 1994, il y avait ces lignes :
« But wherever the Supremats found an opening, they infected... They manipulated virtual reality inputs and electronic interfaces to mold minds in their image. And who was to say that the future was not theirs? If one believed their claim to be responsible for an artificial constellation in the shape of an old Terran letter, out in the halo, along the line of sight to Andromeda, they already pursued astroengineering on a grand scale—at what cost in sentient lives?—and dreamed of a galactic polity. »
Certes, ceci n'était pas dépourvu d'ambiguïté puisqu'on pouvait y discerner une allusion à la constellation de Cassiopée en forme de W. Les Suprémates bluffaient-ils en s'attribuant la paternité d'un tel arrangement stellaire?
Déjà, en 1987, le savant russe Leonid M. Chkadov avait proposé un moyen de motoriser les étoiles. Lanier propose une autre façon de le faire dans son article. Et j'ai esquissé un scénario ou deux dans mes nouvelles mettant en scène des Suprémates.
Mais j'avais sans doute été inspiré par la brève description d'une rosette de Klemperer par Larry Niven dans Ringworld, d'après un article paru en 1962. Il ne s'agissait que de déplacer des planètes, certes, mais quand on se met à rêver, on peut bien changer d'échelle une fois de plus, cela ne coûte rien.
Comme par hasard, une astronome de l'Université de Hawaii, Eugénie Chkolnik, vient d'annoncer la découverte d'un système quadruple formé de deux couples d'étoiles étroitement liées. Un tel système serait rare, et bien dans la veine d'une disposition d'étoiles envisagée par Lanier et ses sources, mais pas assez pour signaler une intention de communiquer...
L'idée de Lanier n'est pas excessivement originale. Dans ma nouvelle « Stella Nova », parue en anglais dans On Spec en 1994, il y avait ces lignes :
« But wherever the Supremats found an opening, they infected... They manipulated virtual reality inputs and electronic interfaces to mold minds in their image. And who was to say that the future was not theirs? If one believed their claim to be responsible for an artificial constellation in the shape of an old Terran letter, out in the halo, along the line of sight to Andromeda, they already pursued astroengineering on a grand scale—at what cost in sentient lives?—and dreamed of a galactic polity. »
Certes, ceci n'était pas dépourvu d'ambiguïté puisqu'on pouvait y discerner une allusion à la constellation de Cassiopée en forme de W. Les Suprémates bluffaient-ils en s'attribuant la paternité d'un tel arrangement stellaire?
Déjà, en 1987, le savant russe Leonid M. Chkadov avait proposé un moyen de motoriser les étoiles. Lanier propose une autre façon de le faire dans son article. Et j'ai esquissé un scénario ou deux dans mes nouvelles mettant en scène des Suprémates.
Mais j'avais sans doute été inspiré par la brève description d'une rosette de Klemperer par Larry Niven dans Ringworld, d'après un article paru en 1962. Il ne s'agissait que de déplacer des planètes, certes, mais quand on se met à rêver, on peut bien changer d'échelle une fois de plus, cela ne coûte rien.
Libellés : Science-fiction
Comments:
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Il y avait Lem aussi qui s'amusait avec des concepts apparentés dans La Cybériade. Je ne sais plus si on y déplaçait des étoiles, mais je crois qu'on y trouvait une planète cubique orbitant une étoile cubique, modifiées par une civilisation très avancée. Pas très rigoureux comme SF, c'est sûr, mais l'image m'est restée.
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