2007-10-02

 

Les audaces d'Audet

Dans le nouveau numéro de L'Actualité, Daniel Audet propose quinze idées pour faire un Québec plus fort. Le journaliste les présente comme si elles devaient faire s'évanouir les bonnes âmes. C'est l'autisme du Plateau qui s'exprime encore une fois par sa voix, car la plupart relèvent de remèdes classiques de la droite. On peut ne pas être d'accord, mais il n'y a qu'au Québec qu'elles n'ont même pas droit de cité.

D'ailleurs, j'ai une pierre de touche en ce qui concerne les idées radicales. Tant qu'on ne propose pas d'abolir Revenu Québec, on reste dans le consensus mou. Pourtant, s'il y a un moyen facile de soulager l'économie québécoise à peu de frais, c'est celui-là. Sans parler des coûts directs de fonctionnement de Revenu Québec, l'exigence de soumettre une seconde déclaration de revenus coûte aux contribuables un peu plus de leur temps. Mettons que cela coûte aux travailleurs autonomes et petits entrepreneurs une demi-journée de travail de plus pour remplir le formulaire québécois en plus du formulaire canadien... ou mettons qu'ils paient quelqu'un pour le faire. Dans les deux cas, cela représente une fraction non-négligeable de leur temps de travail ou de leur revenu durant l'année.

Et que rapporte au Québec l'existence du ministère du Revenu? Il demeure une des provinces les plus endettées et les moins riches au pays.

En Ontario, le calcul des impôts purement provinciaux prenait tout au plus un feuillet, du temps que j'y habitais. Le gouvernement ontarien ne perdait pas d'argent, même s'il n'était pas aussi libre que le gouvernement québécois de manipuler sa fiscalité. Mais il faudrait bien qu'on se demande, au vu des résultats, si la maîtrise des leviers de la fiscalité est à ce point profitable...

On m'objectera qu'il serait possible de jouir de la même simplicité si le gouvernement fédéral acceptait de réduire la déclaration le concernant à une simple page glissée dans le formulaire québécois. On peut rêver, mais la réalité, c'est que le Québec a voté non trois fois à des questions référendaires. Il faut être cohérent...

Moi, je soupçonne que si le vote québécois n'était pas pris au piège des prisons ethniques soigneusement construites par les partis qui se constituent ainsi des chasses gardées, au nom de la menace représentée par l'Autre, on assisterait à des débats nettement plus ouverts.

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