2007-07-09

 

Les universités sauvent la RD!

Les dépenses en recherche et en développement varient beaucoup, d'une province à l'autre et d'un pays à l'autre. Comme il faut du temps pour réunir les données pertinentes, les données les plus récentes sur les investissements canadiens en matière de RD ne concernent que l'année 2005.

Si on mesure l'ensemble des dépenses investies en RD relativement au PIB, le Canada se situe sous la moyenne des pays de l'OCDE (et de quelques autres concurrents), comme on peut le voir dans ce diagramme correspondant aux données pour 2004.

Comment cela s'explique-t-il? Il faut voir que l'ensemble des dépenses gouvernementales en RD au Canada se situe aussi nettement sous la moyenne, comme on peut le voir dans cette figure. Il n'y a en fait que le Royaume-Uni qui fasse pire dans l'échantillon retenu.

Et ce n'est pas le secteur privé qui rétablit la situation. Les entreprises canadiennes sont également loin sous la moyenne, comme on peut le voir ici. Il n'y a que celles du Royaume-Uni et des Pays-Bas qui fassent pire dans l'échantillon retenu (sans parler de la Chine).

Il faut donc se tourner vers les données sur les dépenses intra-muros en recherche-développement dans le secteur de l'enseignement supérieur (DIRDES). Cette fois, le Canada occupe l'autre extrême de la distribution. Le secteur canadien de l'enseignement supérieur n'est dépassé que par celui de la Suède dans l'échantillon retenu et le taux de croissance des investissements canadiens n'est dépassé qu'en Islande et en Chine (qui part de loin). S'il s'agissait d'un choix délibéré qui aurait pour but de maximiser les retombées des investissements en RD, il serait critiquable puisque le Canada se situe dans la moyenne des pays en ce qui concerne la prospérité générale rapporté à l'activité et aux résultats de recherche en sciences et en technologie. Mais on peut soupçonner qu'il s'agit tout au plus d'une compensation pour le sous-investissements des entreprises obtenue avant tout par les pressions des provinces et des universités. Le gouvernement fédéral peut sabrer sans crainte de se faire critiquer dans les fonds pour ses propres chercheurs, mais c'est toujours plus difficile de s'en prendre au secteur universitaire défendu par les gouvernements provinciaux...

Libellés : , ,


Comments: Publier un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?