2007-03-03

 

Le mois de février et moi

Plus froid que d'habitude? Après un mois de janvier quelque peu bipolaire, je crois que la plupart des habitants d'Ottawa et de Montréal ont eu l'impression que le mois de février était particulièrement rigoureux. Et le mois de mars a commencé hier avec une tempête de neige qui a eu le déplorable effet de faire disparaître les jeunes lecteurs du Salon du livre de l'Outaouais. Plus il y a de flocons dans les airs, moins il y a d'autobus jaunes sur les routes. Revenant à pied à Ottawa par le pont Alexandra, alors que le gros de la tempête était passé, j'ai admiré le Parlement aux toits blanchis par la neige et, une fois mes lunettes nettoyées, les lignes épurées du vieux pont et de ses poutrelles bordées de blanc. Puis, comme des milliers de gens, je suis revenu à la maison pour pelleter de la neige... Heureusement, il ne fait jamais très froid en mars. En revanche, un coup d'œil aux températures moyennes à l'Aéroport Trudeau de Montréal depuis 1967 révèle que le mois de février se classe parmi les plus froids de ces dernières années. La tendance au réchauffement (s'il y en a une) est donc moins claire que dans les données pour janvier. Certes, par trois fois, entre 1967 et 1995, la température moyenne d'un mois de février a frisé ou atteint les -14, à raison donc d'une fois tous les dix ans et des poussières, tandis que cela n'a pas eu lieu depuis, douze ans plus tard. Ainsi, l'évolution des températures moyennes ne trahit pas aussi visiblement le réchauffement global que celle des températures maximales.

Néanmoins, il demeure évident, même à l'œil nu, que les mois de février des années 1970 ont été plus froids en général que ceux des décennies suivantes, qui comptent des mois de février nettement plus doux. Ce n'est qu'un autre coup de sonde dans l'océan des données météorologiques, mais il a le mérite inverse des autres de montrer pourquoi le réchauffement du climat a pu passer inaperçu du public si longtemps.

Libellés : , ,


Comments:
Mon indicateur de température personnel, fort peu scientifique, c'est que je j'ai presque jamais branché le chauffe-moteur de ma Ford cette hiver. Or elle est très frileuse -- si je ne la branche pas lorsqu'il fait moins 20 le matin, le démarrage est très difficile. Je n'ai jamais aussi peu branché ma voiture que cet hiver. Même en février.

Joël Champetier
 
Publier un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?