2007-02-10

 

Des portables de moins en moins durables

J'en suis à mon troisième ordinateur portable, et ils sont de moins en moins résistants. Ce qui est franchement ironique pour des machines dont le principal argument de vente est censément leur portabilité...

J'ai acheté mon premier portable après la crise du verglas, quand j'avais ressenti le besoin de n'être plus l'esclave de l'alimentation électrique de mon appart. C'était un Toshiba usagé que j'avais trouvé dans une boutique sur Sherbrooke Ouest. Je crois me souvenir que le système d'exploitation était Windows 95 et que l'écran était monochrome. Pendant plusieurs années, mon portable 1.0 a fonctionné parfaitement jusqu'au jour où il a été volé dans le coffre de la voiture que je conduisais, au retour d'un congrès de science-fiction à Ottawa.

Nouvelle visite donc à la même boutique sur Sherbrooke pour acheter un autre portable usagé. J'ai ri un peu, mais pas beaucoup, quand le proprio m'a confié que les voleurs de mon portable auraient du mal à en obtenir plus que 50 dollars tellement il était périmé. Moi, j'avais perdu plusieurs jours de travail, et les notes qui se trouvaient dans la mallette qui contenait l'ordinateur. J'aurais versé bien plus aux voleurs pour ravoir mes choses.

Cette fois, mon portable 2.0 a tout de suite eu des problèmes. Il a fallu remplacer le lecteur de disquettes et, au bout de quelques mois, le bouton intégré au clavier qui commande au curseur a cessé de fonctionner. Dès lors, j'ai dû opérer l'interface Windows 98 avec les seules touches du clavier, ce qui était possible, mais parfois lent. (Je n'avais pas envie d'équiper un portable d'une souris externe.) Et l'écran a rendu l'âme temporairement au printemps dernier, m'incitant à remiser la machine pour de bon.

Je me dis alors qu'il est temps d'acheter une machine neuve. C'est ce que je fais chez Bureau en Gros. Mon portable 3.0 est une belle machine, avec écran surdimensionné, de multiples prises USB et plusieurs connexions sans fil. Quelques mois durant, j'en suis ravi... puis j'observe l'autre jour, moins d'un an après mon achat, que le revêtement de plastique du boîtier de l'écran est fissuré.

Bref, je résume. Plus j'ai acheté des ordinateurs à jour et plus j'ai payé cher pour du neuf, moins mes portables ont été durables.

La preuve par neuf de la désuétude planifiée? J'y vois surtout le signe de la pression commerciale pour augmenter les ventes. À force de chercher à baisser les prix, on a rogné sur la résistance des matériaux. Le résultat, ce sont des machines plus performantes, en raison de l'amélioration des microprocesseurs, mais des machines plus fragiles.

Et si j'admettais que trois cas confirment difficilement une telle interprétation, je n'aurais alors qu'à me plaindre de ma chance.

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Comments:
Tu n'es pas le seul. Je n'ai possédé qu'un portable, un Mac usagé. Il n'a pas eu une longue vie, en effet. Problème de clavier, d'écran, etc.

Joël Champetier
 
Idem pour moi... terminé les portables neufs. Surtout ceux achetés dans des grandes surfaces comme bureau en gros.

M
 
Apple fait de bonnes choses d'habitude, mais je n'ai pas entendu grand-chose de bon au sujet de ses portables. A l'UQAM, mon directeur de thèse avait eu de gros problèmes avec le disque dur de son portable Mac. Et il me semble que c'était le portable Mac d'un collègue dont le boîtier avait complètement cédé au niveau
de l'articulation de l'écran.
 
Je pense que nous sommes, d'abord et avant tout... bien gâtés! Un voyageur temporel de 1957 aurait sans doute de la difficulté à *croire* à la réalité d'ordinateurs portables de cette puissance, vendus 20 fois moins chers qu'une voiture; et serait encore plus incrédule de constater que nous ne sommes pas plus contents pour autant...

Joël Champetier
 
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