2006-10-17
Créateurs d'hier et aujourd'hui
J'étais invité, j'avais dit que j'y serais et j'étais même assis dans un café de l'autre côté de la rue... mais je n'ai pas assisté au dévoilement des noms des finalistes des Prix littéraires du Gouverneur-général.
Pourtant, pour une fois, l'événement avait lieu dans mon quartier, à deux pas de chez moi, à la Librairie Olivieri. Mais, travail oblige, j'ai opté pour la préparation d'un cours dans le café en face... Je n'ai donc pas croisé Daniel Mativat, Dany Laferrière, Daniel Poliquin ou Jean-Marc Dalpé, pour citer quelques finalistes dont je suis la carrière depuis un moment. Sans parler des jurés comme Aristote Kavungu ou Margaret Michèle Cook, qui ne me sont pas complètement inconnus.
En revanche, j'étais dans la salle pour la remise d'un doctorat honoris causa à Michel Tremblay cet après-midi, sans parler des autres récipiendaires. L'UQÀM est la troisième université montréalaise à lui décerner un doctorat honorifique, après Concordia (1990) et McGill (1991), sans parler de l'Université Stirling en Écosse (1992), l'Université de Windsor en Ontario (1993) et la Queen Margaret University College à Édimbourg (2003). Cela explique sans doute que malgré ses mots de remerciements pour l'UQÀM, Tremblay semblait un peu blasé et plus soucieux de s'adresser aux jeunes diplômés.
Ceux-ci se sentaient d'ailleurs un peu oubliés puisque Tremblay était le septième récipiendiaire consécutif d'un doctorat honoris causa, ce qui avait accaparé une bonne partie de la collation des grades. Peut-être pour cela, ils ont réservé à Tremblay une ovation debout et l'auteur a d'ailleurs été abondamment entouré et congratulé par les professeurs présents sur scène (dont Lise Bissonnette et Raymond Duchêne).
Néanmoins, les allocutions de l'incroyable nonagénaire Fernand Leduc, de l'informaticien Maurice Nivat et du sociologue Manuel Castells, qui en est à son troisième doctorat honoris causa, justifiaient quelque peu l'attente endurée. Leduc a rappelé un incident lié à la réception du manifeste du Refus global dont il fut co-signataire, les traits burinés de son visage impassible reflétant une force de caractère comme on n'en trouve plus. Nivat rappela sa participation à la fondation de l'informatique théorique et, même si je n'y compris pas grand-chose, j'admirai qu'il eût le courage de ne pas tenter de simplifier ou de vulgariser : l'UQÀM le récompensait pour son œuvre intellectuelle, après tout. Quant à Castells, il évoqua ses débuts comme professeur à l'Université de Montréal après qu'il eût été bouté hors de France par une police qui lui reprochait sa méthodologie sociologique appliquée sur le terrain pendant les événements de mai 1968... (Il serait d'ailleurs en assez bonne compagnie.)
Après, ce fut au tour d'une nouvelle génération de diplômés d'aller chercher l'attestation de leur nouveau grade.
Pourtant, pour une fois, l'événement avait lieu dans mon quartier, à deux pas de chez moi, à la Librairie Olivieri. Mais, travail oblige, j'ai opté pour la préparation d'un cours dans le café en face... Je n'ai donc pas croisé Daniel Mativat, Dany Laferrière, Daniel Poliquin ou Jean-Marc Dalpé, pour citer quelques finalistes dont je suis la carrière depuis un moment. Sans parler des jurés comme Aristote Kavungu ou Margaret Michèle Cook, qui ne me sont pas complètement inconnus.
En revanche, j'étais dans la salle pour la remise d'un doctorat honoris causa à Michel Tremblay cet après-midi, sans parler des autres récipiendaires. L'UQÀM est la troisième université montréalaise à lui décerner un doctorat honorifique, après Concordia (1990) et McGill (1991), sans parler de l'Université Stirling en Écosse (1992), l'Université de Windsor en Ontario (1993) et la Queen Margaret University College à Édimbourg (2003). Cela explique sans doute que malgré ses mots de remerciements pour l'UQÀM, Tremblay semblait un peu blasé et plus soucieux de s'adresser aux jeunes diplômés.
Ceux-ci se sentaient d'ailleurs un peu oubliés puisque Tremblay était le septième récipiendiaire consécutif d'un doctorat honoris causa, ce qui avait accaparé une bonne partie de la collation des grades. Peut-être pour cela, ils ont réservé à Tremblay une ovation debout et l'auteur a d'ailleurs été abondamment entouré et congratulé par les professeurs présents sur scène (dont Lise Bissonnette et Raymond Duchêne).
Néanmoins, les allocutions de l'incroyable nonagénaire Fernand Leduc, de l'informaticien Maurice Nivat et du sociologue Manuel Castells, qui en est à son troisième doctorat honoris causa, justifiaient quelque peu l'attente endurée. Leduc a rappelé un incident lié à la réception du manifeste du Refus global dont il fut co-signataire, les traits burinés de son visage impassible reflétant une force de caractère comme on n'en trouve plus. Nivat rappela sa participation à la fondation de l'informatique théorique et, même si je n'y compris pas grand-chose, j'admirai qu'il eût le courage de ne pas tenter de simplifier ou de vulgariser : l'UQÀM le récompensait pour son œuvre intellectuelle, après tout. Quant à Castells, il évoqua ses débuts comme professeur à l'Université de Montréal après qu'il eût été bouté hors de France par une police qui lui reprochait sa méthodologie sociologique appliquée sur le terrain pendant les événements de mai 1968... (Il serait d'ailleurs en assez bonne compagnie.)
Après, ce fut au tour d'une nouvelle génération de diplômés d'aller chercher l'attestation de leur nouveau grade.
Libellés : Université, Vie
Comments:
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Je vous avais prévenu il y a quelques temps que j'avais mis un lien vers votre blog depuis mon site. Ce n'est pas une obligation, mais j'avoue que je serais très heureux s'il vous était possible de faire de même dans ma direction.
Nous n'avons pas les mêmes points de vue, et le dialogue est justement me semble t-il une manière de faire progresser le débat.
J'ai expliqué ici les objectifs de mon blog :
http://avenirdufutur.hautetfort.com/archive/2006/10/10/pourquoi-tenir-un-blog.html
Amicalement.
Stéphane Curet
Nous n'avons pas les mêmes points de vue, et le dialogue est justement me semble t-il une manière de faire progresser le débat.
J'ai expliqué ici les objectifs de mon blog :
http://avenirdufutur.hautetfort.com/archive/2006/10/10/pourquoi-tenir-un-blog.html
Amicalement.
Stéphane Curet
Pardon, vous avez raison. Je plaide un horaire surchargé depuis mon retour au Canada le 1er septembre, mais cela va s'améliorer bientôt. Je songe d'ailleurs à en parler dans un billet sur ma réactivité...
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